Chemin des Chaumets 10

À côté du mas compris entre la route de Vireloup (n. 73, 77 et 79),lle chemin des Chaumets (n. 3 et 5) et la ruelle Saint-Clément (n. 1, 4, 5, 6, 7, 12 et 15), mas très dense dont l’origine remonte au Moyen-Age, quand existait encore une chapelle dédiée à saint Clément, reste une amorce d’un ensemble similaire, mais plus récent, qui forme un « L » entre la route de Vireloup (n. 83 et 85) et le chemin des Chaumets (n. 2, 6, 8 et 10). Bien que légèrement différents entre eux (notamment du point de vue de leur gabarit – à cause de la pente du terrain -, de leur toiture, de leur avant-toit et aussi des transformations successives qui les ont affectés au cours du temps),lles numéros 4, 6 et 8 du chemin des Chaumets relèvent d’une opération commune menée sous la Restauration. A la place de granges, de dépendances et de logements cadastrés en 1806, trois maisons contiguës sont construites peu avant 1847. Plusieurs particularités les réunissent :fleur alignement sur le chemin,lle découpage identique de leur parcelle – du moins au début -,fleur assiette similaire,lleur programme,lleurs ouvertures (quand celles-ci n’on pas été altérées), ainsi que les matériaux utilisés pour leur construction, la maçonnerie pour le rez-de-chaussée et le premier, le bois pour l’étage en surcroît. En fin d’enfilade, la maison 10 répète, ou plutôt répétait, la même logique constructive que les numéros 4 et 8 de la rue des Chaumets. Si la porte d’entrée du rez-de-chaussée demeure, par contre, à côté, une large ouverture vitrée a été ouverte pour les besoins de commerce. Malgré tout, cette enfilade de trois maisons (dont fait partielle numéro 10), résultat d’une planification bien menée, est un exemple très intéressant de ce qui pourrait-être appelé des « immeubles » avant la lettre. Cette densification du village, dans ce qui aurait pu être un second mas, mérite une conservation vigilante, au même titre que le mas Saint-Clément d’ailleurs.^[1].