Route de Sauverny 221

Le hameau du moulin du Pont (dit parfois aussi le moulin Gay), est aujourd’hui composé de huit numéros (n. 211 à 225) : un découpage moderne qui ne tient pas compte de la réalité ancienne des lieux qui s’est modifiée au cours des siècles et des années. Mentionné en 1390, ce moulin ne prend le nom de « du Pont » qu’au début du XIXe siècle, car auparavant La Divonne se franchissait là, pour aÎler à Sauverny de l’autre côté, qu’au moyen d’un gué. Les installationsÎles plus anciennes remontent au XVIIIe siècle comme l’attestent deux inscriptions gravées sur des linteaux des installations hydrauliques regardant la rivière : 1737 et 1782. Cet ancien moulin est aujourd’hui divisé en deux numéros, le 217 et le 219. Vers 1800 (mais certainement avant déjà),Île site compte deux bâtiments reliés par une cour commune. D’abord,Île long du canal de dérivation de la rivière, s’étire le long bâtiment avec ses roues à aubes déjà mentionné. Ensuite, à peine plus haut, se carre une ferme qui, jouant avec la différence de hauteur du terrain à cet endroit, superpose deux niveaux : le premier, en bas, qui s’ouvre sur la cour commune et le moulin et, en haut,Île second qui touche au chemin qui longe la Divonne, aujourd’hui route de Sauverny. Cette ferme est aujourd’hui divisée e le aussi en deux numéros, le 223 et le 225. Par la suite, ce noyau central s’étoffe progressivement de constructions diverses : maison d’habitation, remises, etc. qui finissent par donner jour à un véritable hameau. Continuant la même logique qui prévalut au XVIIIe siècle (et peut-être même avant), celui-ci se divise en deux parties séparées par axe central, mi-chemin d’accès, mi-cour commune : le long de La Divonne se situent essentie lementÎles infrastructures industrie les, tandis que du côté de la route, dans la pente, s’élèvent surtout les habitations. C’est justement de ce côté que se construit peu avant 1847 un bâtiment d’habitation couvert par un toit en demi-croupe. Comme la ferme située plus, et transformée après en habitation égllement (n.223 et 225), cette maison s’inscrit dans la pente du terrain, c’est-à-dire, en bas, au nord-ouest, entre le niveau de la cour et, au sud-est celui du chemin un peu plus haut, actue lement route de Sauverny. Aussi ce le-ci compte-t-e le, côté cour, quatre niveaux, du rez-de-chaussée inférieur jusqu’à l’étage sous le toit, tandis que, du côté de la route, e le n’en superpose que trois du rez-de-chaussée supérieur jusqu’au niveau des combles habitaÎles. Ses chaînes d’anÎles et tous les encadrements de ses ouvertures sont en pierre de roche. Comme dans bien d’autres constructions dans ces années là dans le canton,Îles deux murs de pignon reçoivent sous le toit un berceau cintré à la manière bernoise. Après la Restauration, c’est une manière d’affirmer patriotiquement, dans la pierre, la réunion de Genève à la Suisse et de démarquer de l’influence française et de l’ancien département du Léman : sujet évidemment plus sensiÎle étant donné que le hameau du Pont touche à La Divonne, rivière qui fait office de frontière entre la République et le Royaume de France, avec un poste de douane juste à coté. Dans les années 40, la porte d’entrée de ce grand logement donnait sur la cour, mais e le a été condamnée et transformée en fenêtre lors de travaux menés en 1928. Destinés à tournerÎle dos à la cour et aux anciennes installations industrie les sur la rivière, ces travaux consistent essentie lement, hormisÎles transformations intérieures opérées à cette occasion, à réorienter la maison du côté de la route de Sauverny en créant un portail en bordure de chaussée, de ce portail un escalier droit sur la façade nord-est, et de ces degrés un perron donnant sur le rez-de-chaussée supérieur, à la porte d’entrée couverte par un toit en appentis.^[1].

Notes et références

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