Avenue Henri-GOLAY 40

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Bâtiment Avenue Henri-GOLAY 40

Avenue Henri-GOLAY 40, 1219 Châtelaine

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rue: Avenue Henri-GOLAY
secteur : 664300061-Châtelaine - SIMONET
type : Mixte: logements/activités ou équipement collectifs
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 12.09 mètres.
Carte

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Ce domaine est composé d’un corps de ferme principal, construit aux alentours de 1776 et de trois dépendances plus tardives.

L’ensemble maison paysanne, dépendance sud-ouest et dépendance nord-est est organisé autour d’une cour : la maison paysanne est accessible depuis une cour pavée de galets fermée, de part et d’autre, par les deux dépendances et par un mur de clôture en pierre. Dans la cour, se trouve une fontaine avec un bassin en ciment datant de 1884. La troisième dépendance est située à l’arrière de la maison paysanne, au nord-ouest. La maison paysanne, orientée sud-ouest/nord-est et de plan quadrangulaire, est surmonté par un toit en bâtière avec demi-croupe. Elle daterait des alentours de 1776 et a connu de nombreux remaniements et agrandissements au cours des années. Elle compte deux niveaux rythmés par quatre travées s’organisant perpendiculairement à la faîtière du toit. La travée nord-est, sous toit en appentis, est le résultat d’un agrandissement qui s’est développé d’abord au premier quart du 19e siècle, puis en 1847. Les trois autres travées appartiennent à l’état qui aurait préexisté au moins jusqu’en 1806. Cette organisation tripartite est caractéristique des fermes de type concentré. La travée sud-ouest compte une cave semi-enterrée ainsi qu’un logement accessible depuis un escalier extérieur, avec garde-corps en ciment. Le logement est éclairé par des ouvertures avec encadrement en molasse et en calcaire à arc surbaissé et linteau délardé et est accessible par une porte d’entrée, également avec encadrement en pierre à linteau délardé. La travée centrale est percée par une porte de grange avec encadrement en pierre, à arc en anse de panier. La travée suivante compte trois axes d’ouvertures au rez-de-chaussée, c’est-à-dire deux fenêtres et une porte avec encadrement en pierre calcaire, à arc bombé et linteau délardé. Le niveau supérieur est éclairé par deux fenêtres avec encadrement en molasse et linteau délardé. Ensuite, l’agrandissement nord-est, en léger ressaut, est caractérisé par une porte de grange moderne à double battant donnant sur une cave semi-enterrée et par un logement avec balcon au niveau supérieur, accessible par un escalier aménagé dans la paroi. Sur la façade nord-ouest, les ouvertures sont plus simples, quadrangulaires avec encadrement en pierre calcaire. La travée nord-est est dotée d’une fenêtre sur chaque niveau. La travée suivante compte deux axes d’ouvertures sur chaque niveau. On retrouve ensuite l’emplacement de la porte de grange au centre de cette façade, avec encadrement en pierre calcaire et arc en anse de panier. A l’angle, a été aménagée une porte jumelée à un fenestron avec encadrement calcaire et menuiserie peinte en vert, menant à l’ancienne écurie. Les contrevents en bois de teinte verte sont d’origine. Du côté de la façade nord-est, a été aménagé un agrandissement en bois, utilisé comme fenil, sous toit en appentis. Il daterait de 1909 et empiète en partie sur les ouvertures du niveau supérieur de la travée nord-est. Les deux ouvertures de la cave semi-enterrée, avec encadrement en molasse, ont été bouchées. La façade pignon, au sud-ouest, compte trois ouvertures plus récentes simples et de forme carrée au rez-de-chaussée, avec encadrement en ciment, et une fenêtre éclairant la cave semi-enterrée de l’aile sud-ouest.

La dépendance sud-ouest, en maçonnerie de moellons et boulets de pierre recouverte par un crépi à la chaux et ciment, sous toit en bâtière, est orientée sud-est/nord-ouest. Elle compte deux niveaux, dont le niveau supérieur est actuellement fermé par une cloison en verre, vraisemblablement en bois à l’origine. La chambre à lessive du niveau inférieur est accessible depuis une porte avec encadrement en molasse. Elle est éclairée par une fenêtre quadrangulaire dotée du même type d’encadrement. La dépendance nord-est, également orientée sud-est/nord-ouest, sous toit en bâtière, compte deux niveaux. La façade sud-est, aveugle, est surmontée par un œil-de-bœuf de forme polygonale en brique permettant l’aération des combles. La façade nord-est compte deux travées de fenêtres sur deux niveaux. Simples et quadrangulaires, elles sont dotées d’un encadrement en calcaire, au rez-de-chaussée, et molasse au niveau supérieur. La façade nord-ouest est éclairée uniquement au niveau supérieur, par deux fenêtres simples avec encadrement en molasse, dont une avec des piédroits harpées. L’une des deux fenêtres est caractérisée par des piédroits harpés. Une ouverture a été aménagée au nord, afin de transiter entre la cour et l’extérieur. La façade sud-ouest qui donne sur la cour, est divisée en deux travées. La travée nord-est correspond à la partie entrepôt. Accessible par une double porte en bois – l’ancienne, dont il ne subsiste que le linteau en brique, a disparu – il est éclairé par une petite ouverture ovale, avec encadrement en brique. La travée sud-est se réfère au logement. Au rez-de-chaussée, on trouve une porte d’accès et une simple fenêtre quadrangulaire avec encadrement en calcaire, tandis que les deux fenêtres de l’étage ont un encadrement en molasse. L’ouverture sud était vraisemblablement une porte à l’origine. L’escalier extérieur en bois aurait disparu avec l’aménagement d’un escalier intérieur. La dernière annexe nord-ouest est un entrepôt. Dans un état de délabrement avancé, elle est surmontée d’un toit en bâtière et date du XXe siècle.

Située à l’angle d’un carrefour, ces bâtiments ruraux appartenant à une propriété appelée aujourd'hui Menut sont un exemple typique des domaines paysans genevois d’une certaine importance. Certains éléments montrent, en effet, que le domaine était cossu. La maison daterait des environs de 1776, la dépendance sud-ouest, d’une période comprise entre 1806 et 1825, et la dépendance nord-est, du deuxième quart du XIXe siècle. Construits en maçonnerie, l’ensemble présente encore de nombreux éléments d’origine, tels quelques encadrements, la charpente et les contrevents. S’il y eut de nombreuses interventions au cours du 20e siècle, elles n’ont pas porté atteinte à la valeur patrimoniale de ce domaine qui a conservé sa substance, tant sur le plan de la forme que de la matière. Localisé dans un environnement qui n’a cessé de se transformé et fortement urbanisé, il représente un vestige d’autant plus important du paysage rural ancien. A ce titre, il mérite une évaluation patrimoniale haute.

L'ancienne ferme et les deux dépendances encadrant sa cour sont protégés par le plan de site n° 29'400 adopté par le Conseil d'Etat le 21 mars 2018.[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Vernier), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.