Chemin Charles-BORGEAUD 2

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Bâtiment Chemin Charles-BORGEAUD 2

Chemin Charles-BORGEAUD 2, 1213 Onex

Google maps
rue: Chemin Charles-BORGEAUD
secteur : 663100050-Pré-Longet
type : Habitation
construction : Avant 1919
étages[1] : 2, pour 11.11 mètres.
Carte

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Maison et dépendance construites pour François Gal entre 1835 et 1838 (voir El-Wakil). La serre à l’ouest de la maison est ajoutée dans les années 1860, tandis que la dépendance est transformée et agrandie dans les années 1870.

La parcelle triangulaire, délimitée par une allée privée (au nord), la route du Grand-Lancy (au sud) et le chemin Charles-Borgeaud (à l’ouest), s’inscrit dans la pente du coteau dominant le vallon de l’Aire, en surplomb de la route du Grand-Lancy. Les bâtiments qui y sont implantés se situent le long d’une allée privée faisant la jonction entre le chemin de la Genévrière et le chemin Charles-Borgeaud. Les dépendances encadrent la façade nord de la maison en créant une cour. Le plan rectangulaire de la villa, ramassé, abrite un niveau de cave, un étage sur rez-de-chaussée et des combles. Le volume, divisé en trois travées sur deux, est coiffé d’un toit à demi-croupes, percé d’une petite lucarne de chaque long côté. Au sud, deux amples lucarnes avec chapeaux triangulaires et fenêtres en arc surbaissé ont été ajoutées au début du XXe siècle. Si, à l’étage, toutes les baies sont identiques, fenêtres et portes-fenêtres alternent au rez-de-chaussée. La travée de droite est prolongée par une véranda, en partie ouverte et ponctuée de colonnettes, en forme de demi-octogone (probablement ajoutée à la fin du XXe siècle) – elle se compose d’un socle en roche orné d’un sol en terrazzo, d’une structure métallique comprenant des pans de verre, dont certains éléments sont colorés, et d’un toit possédant un éclairage zénithal. A l’est, le pignon est percé d’une fenêtre, tandis que, à l’ouest, une porte-fenêtre donne sur un petit balcon. La façade est peinte dans des tons vert clair et les encadrements des baies (en roche et légèrement saillants), dans des tons sable. Les baies de la façade sud sont soulignées par un linteau (porte-fenêtre) ou de fines tablettes moulurées reposant sur des consoles (fenêtres). De nombreuses baies sont abritées par des couverts en tôle. Actuellement, toutes sont murées et démunies de contrevents.

A l’ouest de la maison, l’ancienne serre se déploie au sud d’un mur d’enceinte. Sa couverture à un seul pan a subi les outrages du temps ; la majorité des vitres ont volé en éclats. A l’est, sous le lierre, s’étendent la dépendance et, dans son prolongement, une orangerie. De la première, on distingue encore une porte de grange flanquée d’une porte piétonne. Malgré la végétation qui la recouvre, on devine l’ancienne orangerie et sa façade sud alternant des baies hautes en plein cintre et des pilastres à chapiteaux soutenant un entablement.

La Genévrière s’inscrit dans le développement de quelques grandes propriétés, à front de la route du Grand-Lancy, dans la première moitié du XIXe siècle, comme Belle Cour (1825) et Val d’Air (1835-1836). La maison avec son volume rectangulaire compact de trois travées sur deux s’inscrit dans le développement de petits logements bourgeois à la campagne à partir des années 1800. L’adjonction de dépendances à la fin du XIXe siècle s’est fait en harmonie avec le bâti existant, le tout s’inscrivant dans un cadre paysager de valeur (chemin d’accès, vaste zone verte s’étendant au nord). Rappelons que le naturaliste Aloys Humbert y vécut à la fin du XIXe siècle. Ce fut ensuite le professeur de droit et historien Charles Borgeaud qui y habita (on lui doit une histoire de l’Université de Genève et la conception du programme iconographique du Mur des réformateurs).[2].
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.