Chemin de la Fruitière 6A

De geneva wiki
Aller à : navigation, rechercher
Bâtiment Chemin de la Fruitière 6A

Chemin de la Fruitière 6A, 1239 Collex

Google maps
rue: Chemin de la Fruitière
secteur : 661500050-Collex
type : Autre bâtiment
construction : 0
étages[1] : 0, pour 10.98 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Adossée à une ferme protégée qui date du XVIIIe siècle (n. 6), cette grange remonte certainement au tournant du XIXe siècle.

Sur son mur de pignon nord-est, elle présente en effet une chaîne d’angle inhabituelle qui appartient à deux traditions différentes. La première regarde en direction du XVIIIe siècle parce que les harpes sont en molasse, pierre alors très employée. La deuxième, vers le XIXe, et cela pour trois raisons qui sont liées : leur petite taille (ce qui suggère que ce matériau en voie de disparaître est utilisé parcimonieusement), leur format identique (ce qui sous-entend qu’il s’agit d’un travail en série), enfin la manière peu commune de les mettre en œuvre. En effet, pour des raisons d’économie, et pour accroître aussi la stabilité de la chaîne, les harpes sont fourrées d’un agrégat de mortier et de cailloutis. La charpente de cette grange est par ailleurs très soignée : en témoigne sa construction en deux étages de poteaux, dont ceux du bas reposent sur un socle de pierre, ainsi que l’assemblage de ces poteaux avec les aisseliers et les sablières : cela pour la partie la plus ancienne. En effet, certainement au milieu du XXe siècle, cette charpente a été prolongée afin de couvrir un garage automobile (ou un véhicule agricole) construit en bois de manière assez fruste. Cette extension de la couverture est maladroite. En effet, elle s’appuie sur des poteaux de provenances différentes qui sont grossièrement réunis soit par des assemblages à mi-bois (technique la plus simple, mais aussi la plus mauvaise, car elle affaiblit les deux pièces de bois mariées), soit par des moises médiocres.

Bien conservée, cette grange présente un triple intérêt : d’abord parce quelle est la prolongation naturelle de la ferme du XVIIIe siècle, ensuite car elle regarde sur une cour commune et ancienne en galet qui réunit plusieurs maisons. Par ailleurs, elle présente un type de maçonnerie et de charpente relativement rares dans le canton. Le prolongement du toit et le garage ne sont pas rédhibitoires. Ils témoignent de l’arrivée des véhicules à moteur dans les campagnes.[2]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Collex-Bossy), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.