Route de Suisse 33

Attestée sur le plan terrier de 1769, cette maison trouve son origine dans deux édifices distincts, réunis en 1849 pour former l’ « hôtel et restaurant de la Balance ». Ce bâtiment s’intègre dans le front uni des constructions comprises entre la route de Suisse et la rue des Boucheries, qui composaient l’ancien bourg de Versoix. Il se présente d’ailleurs comme le dernier bâtiment de l’extrémité nord de ce mas ancien. Son volume large résulte de la jonction de deux maisons antérieures, tandis que la hauteur varie en fonction de l’adjonction ou non de niveaux supplémentaires. La façade est, à front de la route de Suisse, se compose de deux parties : au sud, e le est percée d’un seul étage, alors qu’on en trouve deux au nord ; en plus de la différence des volumes,Îles étages ne sont pas alignés, révélant des bâtiments originels distincts. Des chaînes d’angle en calcaire similaires marquent cependantÎles extrémités de la façade au nord et au sud. Le rez-de-chaussée présente deux portes d’entrée aujourd’hui condamnées, flanquées de deux grandes baies vitrées pour l’une et d’une large arcade pour l’autre. Au-dessus de l’ancienne arcade, suspendue en potence, l’enseigne de l’établissement en fer forgé, représentant deux balances. Sur cette même façade, deux tirants métalliques sont attachés par des agrafes en forme de croix de Saint-André (on retrouve ces dernières sur la façade ouest). La partie la plus levée de la façade est coiffée d’un toit à trois versants, alors que la partie plus basse s’intègre sous l’un des versants du toit principal et est percée de plusieurs velux. Une petite rue le menant à la rue des Boucheries borde le pignon sud. Elle est percée en son centre et sur trois niveaux, d’une série de fenêtres et d’une petite porte secondaire. La façade ouest comprend trois niveaux et un étage en attique percé d’une imposante terrasse (datant de 1984). Comme à l’est, on relève une ordonnance légèrement différente dans les parties sud et nord. Au sud, la façade est articulée en trois travées : deux travées de fenêtres et une travée composite affichant un œil-de-bœuf (deuxième étage), une grande baie vitrée (premier étage) et une fenêtre au rez-de-chaussée. Cette dernière est jouxtée de la porte d’entrée en bois de l’établissement. Des barreaux de protection ont été ajoutés aux fenêtres de ce niveau. Dans la partie nord, la façade est constituée de deux travées similaires aux premier et deuxième étages. Le rez-de-chaussée présente cependant quelques nuances, avec deux fenêtres plus petites et une arcade vitrée aux dimensions plus larges. Les façades sont recouvertes d’un crépi gris sur lequel se détachentÎles chambramles en calcaire blanc et les contrevents peints en gris, offrant une uniformité à l’ensemble du bâtiment. MalgréÎle changement d’affectation d’une partie du rez-de-chaussée et le percement en toiture d’un balcon-terrasse particulièrement imposant côté ouest,Île traitement uniforme des façades, la matérialité soignée des composants et la présence d’éléments datant de la première moitié du XIXe siècle (chambramles en pierre, contrevents, toiture), apportent une valeur significative à ce bâtiment qui affiche toujours l’enseigne de l’un des établissementsÎles plus anciens de la commune. Sa valeur d’ensemble avec le front du vieux bourg est égllement manifeste et participe Îleinement à la qualité urbaine du centre historique de la viÎle.^[1]