Chemin des Colombières 21

Villa construite en 1937 par Jean Camoletti pour Henri Bristlen. Située en bordure de la vallée de la Versoix, la maison se dresse sur un étroit plateau dominant la pente. Dans l’axe de la maison, un portail aux épais montants cubiques couronnés d’une corniche et d’une boule s’ouvre sur une allée droite. La façade nord (seule visible, la visite n’ayant pas été possible) est composée en parfaite symétrie. La porte d’entrée cintrée est précédée d’un court degré droit ; de part et d’autre, deux paires de baies rectangulaires sont décalées vers les angles. La toiture est largement développée, à demi-croupes. La surface lisse de la façade crépie n’est que discrètement interrompue par le chambranle pronfondément mouluré de la porte d’entrée et par les fenêtres ; celles-ci sont disposées dans un léger renfoncement, rythmé par trois montants, tandis que la tablette d’appui forme une légère saillie moulurée. Un vitrail orne la porte d’entrée. Dans cette maison de relativement petite taille, l’architecte exprime clairement la tradition classique. Elle est cependant interprétée ici dans une veine modernisante, en limitant les ornements afin de souligner la géométrie pure du volume. Le choix d’un architecte d’excellente renommée régionale et le soin apporté à cette construction de taille plutôt modeste s’expliquent par l’identité du propriétaire, héritier et directeur de la Papeterie de Versoix. Il faut noter enfin que cette villa, qui se trouve dans un état de conservation apparamment très bon, constitue la dernière étape de la progressive colonisation du bord sud du chemin des Colombières par des pavillons résidentiels, entamée au début du XXe siècle : la villa forme, avec ces derniers, un ensemble intéressant au niveau patrimonial.^[1]

Notes et références

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