Chemin des Coudriers 29

Le noyau de cette ancienne maison ruale est cadastré dès 1806, puis il apparaît agrandi à sa forme actuelle sur le cadastre de 1847, alors que le bâtiment devient une maison de campagne appartenant au maître voiturier Jean-Jacques Strasse. L’édifice se dresse en retrait du chemin des coudriers. Sa façade principale est tournée vers le sud-est, dans l’axe d’une limite de parcelle déjà existante au moment du cadastre napoléonien de 1807. De plan presque carré, la maison s’élève d’un étage plus comble sur rez-de-chaussée, le tout étant couvert par une toiture à demi-croupes. La façade sud-est montre bien la structure ancienne du bâtiment ainsi que des modifications anciennes qu’il a subies: la chaîne d’angle harpée de l’angle oriental est complétée au sud par une chaîne en calcaire blanc lors de l’agrandissement qui doit avoir lieu dans la première moitié du XIXe siècle. C’est à cette époque probablement que la façade est en grande partie refaite avec l’établissement du logement à gauche et des dépendances rurales à droite. Le logement est établi sur un socle. La travée de gauche montre une porte de cave bouchée tandis que deux portes de grange couvertes en anse de panier possèdent un couvrement en anse de panier taillé, avec grand soin, dans le même calcaire. Au premier premier étage, les fenêtres en calcaire, régulièrement espacées, datent elles aussi d’un remaniement, sauf peut-être celle de la travée de gauche, qui est encadrée de molasse. Une transformation a lieu en 1964: c’est à ce moment que certaines nouvelles ouvertures sont percées (porte d’entrée supplémentaire au nord-est, fenêtres à tablette saillante, grandes lucarnes) et que les façades sont recrépies en ciment. Les huisseries ont elles aussi été remplacées. Il faut noter cependant que l’état de conservation de la substance ancienne de cette maison est globalement bon. A la valeur d’ancienneté s’ajoutelle témoignage historique de cette ancienne ferme, devenue, selon toute vraisemblance, la maison de campagne d’un citadin au cours du XIXe siècle, rappelant le contexte rural d’origine d’un quartier devenu désormais résidentiel et périurbain. C’est enfin la qualité des éléments architecturaux du XIXe siècle qui vient conforter la valeur patrimoniale haute accordée.^[1] ===Dépendances=== Deux dépendances en maçonnerie (1854 et 1890) ainsi qu’un couvert en bois (1941).^[2]

Notes et références

Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC^[1]
Référencé dans le recensement architectural du canton (commune du Grand-Saconnex), accessible sur site du RAC^[2]