Chemin du Château-des-Bois 7
Ancienne gare de Bourdigny avec maison de garde-barrières, chemin du Château-des-Bois 7, construite en 1857.
Maison de garde-barrières construite en 1857 d’après les plans de l’architecte Raymond Grillot pour la compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Un bâtiment identique se trouve sur la commune de Meyrin, un autre sur celle de Vernier. Un abri pour les voyageurs (bâtiment no 30) est également cadastré en 1901 et un fenil avec W.C (bâtiment no 1929) est ajouté en 1912 (Frommel et Arikok, 2004, pp. 172-174).
Cette maison est implantée en bordure des voies de chemin de fer et au nord-est du chemin du Château-des-Bois. Plus au nord se trouve une dépendance disposée perpendiculairement à l’habitation. L’abri donne sur le quai.
De plan rectangulaire, le volume principal comprend deux niveaux coiffés d’une toiture à deux pans couverte de tuiles mécaniques. Les façades sont rigoureusement symétrique ; au nord-est et sud-ouest, elle se divisent en deux travées, tandis que les façades nord-ouest et sud-ouest n’en comportent qu’une. L’entrée s’effectue au sud-est. Une première annexe de plain-pied est flanquée au nord-ouest. Elle est couverte d’un toit en appentis. Le bâtiment principal se caractérise par ses murs en pierre apparente, son soubassement, ses chaînes d’angle en harpe ainsi que les encadrements des fenêtres, tous en calcaire, matériau traité comme un élément décoratif en soi. Toutes les ouvertures comportent des linteaux en arc surbaissé et des contrevents en bois.
La dépendance présente deux niveaux surmontés d’un toit à deux pans couverts de tuiles plates ; le rez-de-chaussée est en maçonnerie et revêtu d’un crépi blanc, tandis que l’étage en léger encorbellement est doté d’un revêtement en planches verticales à couvre-joints. La façade pignon, au sud-ouest, est marquée d’une porte haute à laquelle on accède par un escalier à rampe en bois.
L’abri pour les voyageurs est un volume de plain-pied, coiffé d’un toit en appentis. La façade sud-est comporte à l’ouest une ancienne cabine téléphonique et au centre, l’ancienne entrée à la salle d’attente, signalée par un arc surbaissé. Un bardage en bois peint en vert orne la partie haute de cette façade.
De par sa typologie caractéristique des maisons de garde-barrière construites à l’époque où se développe le chemin de fer, ses qualités architecturales ainsi que son bon état de conservation, ce bâtiment comporte un intérêt évident en tant que témoin du passé ferroviaire suisse. Sa dépendance et l’abri comportent par ailleurs ces mêmes qualités.
Fait partie du recensement du canton de Genève, RAC Satigny.