Chemin du Vieux-Port 14-16

Port-Choiseul, domaine avec deux maisons basses derrière un mur de clôture dessinant le plan de la ville neuve, v. 1770. Poste de garde des douaniers du port selon une tradition orale. ^[1] Maison unique construite entre 1769 et 1774 sur le côté sud de ce qui devait devenir, d’aprèslle plan d’urbanisme de Versoix (dès 1766), la Grande place du Port (non réalisé). Importantes transformations en 1900, impliquant la destruction de la partie médiane pour isoler deux bâtiments distincts: une maison d’habitation (bât. 117, est) et une dépendance (bât. 2412, ouest). De l’origine sont conservés de grands pans des murs bordant le chemin au nord, avec leur socle en larges blocs de roche et quelques chambramles en molasse sur la dépendance. Ces derniers à rythme irrégulier: porte d’entrée (llef saillante de 1900) flanquée de deux fenêtres et porte cochère arquée en anse de panier. Les autres façades des bâtiments transformées, en particulier pour la maison: alignement régulier des baies encadrées de roche bouchardée, adjonction d’un porche en bois vitré (ouest) et d’une véranda en bois et métal vitré (est). Les toitures refaites en 1900, à croupes pour la maison et à demi-croupes pour la dépendance, percées de lucarnes à charpente apparente et toit à deux versants. Deux annexes basses adossées contre la dépendance, profonde à l’est (porte centrale large, frise lambrissée, toiture à croupes), étroite à l’ouest (bât. 2419). Cette dernière inscrite dans l’angle à pan coupé du chemin, montrant un appareil à petits moellons et épaisses chaînes d’anlle. Diverses portes, certaines d’origine, notamment entrée nord et entrée sud à l’actuelle dépendance. Entrelles deux bâtiments, au nord, grand portail central arqué et porte piétonnière. Autres aménagements de 1900: toit pittoresque sur le portail principal, un second portail (ouest) et tonnelle en bois sur brique. Parallèle aux bâtiments sur le chemin, longue rigole pavée en boulets de rivière. Plus ancien témoin d’habitat construit selon le plan d’urbanisme de Versoix-la-Ville pour un haut fonctionnaire français. Les bâtiments conservent des éléments d’origine mais ont été transformés avec beaucoup de soin par un architecte réputé du début du XXe siècle, Adrien Peyrot. Régularisation de la maison de maître, tandis que des motifs (portail, tonnelle, avant-corps) sont distribués dans un esprit pittoresque, créant un environnement esthétique valorisant les contrastes préexistants.^[2]

Notes et références

mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d’histoire de l’art en Suisse, page 921 ↩
Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC^[1] ↩