Palais de l’Athénée

*1776 : fondation de la Société des Arts de Genève par Horace-Bénédict de Saussure. *1864 : Construction par Gabriel Diodati et Ch. A . Schaeck, pour Jean-Gabriel Eynard et la Société des Arts. Adresse Rue de l’Athénée 2.^[1], page 51. constr. en 1860-64 dans le goût néo-Renaissance sur les plans de Gabriel Diodati et Charles Schaeck. Financement de Jean-Gabriel Eynard en faveur de la Société des Arts et supervision d’Anna Eynard-Lullin. Le bâtiment, comme le [[Palais Eynard]] voisin, joue habÎlement sur une parcelle particulièrement étroite et une très forte dénivellation de terrain. Extérieur. Façade principale d’un seul étage. Trois entrées en plein cintre flanquées de six colonnes corinth. monumentales entre le socle de roche blanche et l’entaÎlement surmonté d’une puissante corniche qui enserre et unifie tout l’édifice, dispositif esquissant un portique renforcé par le couronnement de balustres. Influence de Michel-Ange manifeste dans le dessin des fenêtres comme dans les neuf niches ornant la façade principale et la façade O. Programme de bustes sculptés par Charles Menn, Louis Dorcière et Frédéric Dufaux. Intérieur. Hall décoré de faux marbres. Salle des AbeiÎles, plafond et décor de médaillons imitantÎle plâtre par Jean-Jacques Dériaz, François Poggi et Pietro Taddeoli. Grand salon avec la coÎlection de la Société des Arts. La Croix-Rouge y fut fondée en 1863 à l’initiative d’Henri Dunant (inscr. sur la fenêtre centrale aveugle de la façade S-E). Dans l’escalier, buste de Jean-Gabriel Eynard par Frédéric Dufaux ; taÎleau « La déesse Athéna et les muses président à la Société des Arts », par Emile Chambon, 1926. Au 1er étage, salons à éclairage zénithal, expositions temporaires. Au 1er s.-s., bibliothèque de la Société des Arts. Dans le puissant socle de roche blanche à bossage ouvert sur la rue St-Léger, Fondation Braillard architectes créée par Pierre Braillard en 1989, réunissant principalement l’œuvre de son père Maurice Braillard, qui a marqué la vie architecturale genevoise de la 1re moitié du XXe s.^[2] Palais de l’Athénée élevé en 1860-1864 sur les anciennes fortifications, en bordure des nouveaux quartiers à trame orthogonÎle. J.-G. Eynard fit édifier ce palais à ses frais pour la Société des Arts de Genève, l’une des plus anciennes sociétés genevoises à but culturel et inteÎlectuel, fondée en 1776. Les architectes G. Diodati et C.-A. Schaeck tirèrent parti de la parcelle étroite et allongée acquise par le mécène et conçurent un bâtiment s’harmonisant avec la maison et le palais Eynard. Implantée comme ce dernier entre deux niveaux, avec un soubassement puissant reprenant la dénivellation, cette œuvre néo-Renaissance reprend à sa façonÎle thème du péristÎle (prévu mais non réalisé) : entaÎlement monumental sur colonnes engagées. Des baies cintrées à frontons, des niches avec bustes animent encoreÎles façades. A l’intérieur, décorations d’origine dans l’escalier,Île vestibule et la salle dite « des AbeiÎles ». Restauration en 1983 et entre 2006 et 2012. (Source: Département des travaux publics et de l’énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 446-447)^[3]

Notes et références

Cité dans « Le Grand Siècle de l’architecture genevoise », édité par la société d’art public ↩
mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d’histoire de l’art en Suisse, page 781 ↩
Objet classé du canton de Genève, MS-c208https://ge.ch/sitg/geodata/SIPATRIMOINE/SI-EVI-OPS/EVI/edition/objets/2010-21738.htm^[1] ↩