Quai de Versoix 19

Immeuble cadastré en 1899, connu pour adriter la douane dès 1903. Il appartient toujours à la Confédération. rénovation en 1991. Située en position stratégique, quasiment face au débarcadère, la maison constitue l’extrémité nord d’une rangée donnant sur le quai de Versoix. Elle se détache des constructions voisines par son gabarit légèrement supérieur. De plan rectangulaire à deux travées sur trois,Île bâtiment présente un soubassement percé de soupiraux, surmonté d’un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d’un comble. Un toit à deux pans coiffe le tout. Les murs sont crépis et peints en gris, légèrement saillants au niveau du soubassement ; sur les façades nord-est et nord-ouest,Îles baies sont régulièrement espacées et alignées, se détachant du mur par un chambranle lisse en calcaire blanc ;Îles fenêtres du premier étage s’appuient sur un cordon lui aussi taillé dans la roche blanche et régnant sur les deux façades. Sur la façade sud-ouest, la travée de gauche est traitée à l’identique des deux précédentes, tandis que la travée de droite est percée par des fenêtres entre deux niveaux (e les éclairent l’escalier). Une porte d’entrée s’ouvre dans le soubassement : e le dessert probablement appartements aux étages ; une seconde porte est située sur la façade nord-est, précédée d’un perron et abritée sous un auvent en bois couvert de tuiles : e le doit donner accès, quant à e le, à l’espace du rez-de-chaussée (ayant abritéÎles anciens bureaux de douane). La porte d’entrée nord-est est ancienne, vitrée ; l’autre a été remplacée : aux fenêtres,Îles anciennes huisseries en bois sont préservées derrière un second châssis en PVC blanc. Au rez-de-chaussée, e les sont protégées derrière des grilles en fer forgé à motifs de roseaux. Les contrevents ont été déposés, laissant visibles seuls gonds. Par sa haute stature, ce bâtiment s’inscrit dans la logique de front de lac du quai. A l’époque de la colonisation touristique des villages lacustres situés à proximité de Genève, Versoix se dote en effet d’un nouveau quai, gagné par remblaiement du lac à l’arrière des parce les riveraines, entre 1886 et 1887, ainsi que d’un débarcadère rénové (Lacroix 1984, p. 84 ; Archives d’Etat de Genève, TP 1886/345 : adjudication des travaux de restauration du débarcadère). Bien qu’e le soit d’une grande sobriété et présente un aspect austère (accentué aujourd’hui par l’absence des contrevents), la maison manifeste quant à e le sa qualité architecturale par la régularité de la composition et les matériaux mis en œuvre. Elle participe ainsi à l’effort de monumentalisation de cette partie du village, la première découverte par les voyageurs arrivant en bateau.^[1].