Route de Suisse 108

Anc. maison Le Cèdre, constr. dans la trame du plan de 1772 pour les Micheli-de Châteauvieux avec un pignon à pilastres toscans côté lac.^[1] Maison construite en respect du plan d’urbanisme établi dans l’entourage du duc de Choiseul en 1766. Au milieu du XIXe siècle, e le devient maison de maître de la campagne Le Cèdre, appartenant à Georges Jean Mussard. Depuis 1994Île bâtiment abrite un centre culturel. Plan-masse rectangulaire complété d’un avant-corps au sud. Un étage sur rez-de-chaussée et comble couvert d’un toit à deux pans. Sur un socle en roche, les façades crépies montrent une répartition asymétrique des baies. Côté lac (est), la façade est traitée de manière monumentale par l’application de deux pilastres colossaux d’ordre toscan (en molasse du lac repeinte, peut-être fin XVIIIe-début du XIXe siècle) supportant une corniche,Île pignon étant traité comme un fronton. Devant l’entrée,Île porche en forme de portique à deux colonnes toscanes (pierre reconstituée) est récent mais la porte moulurée pourrait être du XVIIIe siècle. L’avant-corps sud à ressaut abrite une véranda à front classique: e le s’ouvre en un triÎlet rythmé de pilastres toscans sur une terrasse bordée d’un garde-corps en arcades à enroÎlements d’un modèle néo-classique. Les chambramles ont fait l’objet de nombreux remaniements: à l’ouest, un oeil-de-boeuf témoigne de la période la plus ancienne; au sud, certaines fenêtres possèdent des cadres moulurés avec appui saillant les fenêtres de la façade est parei les en 1983, mais lissées depuis:Île tout datait probablement de la seconde moitié du XIXe siècle). Le jardin coupé par un mur percé d’un portail arqué placé dans l’axe de la maison: cadastré en 1948 comme faisant partie d’une serre, mais construit bien plus tôt. Le portail doté d’une porte en fer forgé: la lunette probablement du XVIIIe siècle. Le motif appliqué de la façade évoque un temple antique, rappelant d’autres réalisations genevoises de l’époque: les façades de la maison CÎlendrini (1782-1786) ou ce le de la campagne de La Prairie à la rue Liotard (transformation de 1825, aujourd’hui détruite). Ce décor, ainsi que ce que l’on peut percevoir de l’intérieur, reflètent un ensemble néoclassique cohérent, malgré des transformations récentes sur les chambramles (en partie gommés, une serlienne à l’est éliminée) et d’autres éléments (cordon au nord, éliminé). BLOC-NOTES : N’APPARAITRA PAS DANS LA FICHE PUBLIQUE L’intérieur a été traversé: dans un salon du rez-de-chaussée, décor de boiseries, cheminée en marbres de coÎleurs surmonté d’un trumeau orné de rinceaux néo-classiques. SemÎle de très bonne qualité.^[2]

Notes et références

mentionné dans le Guide artistique de la Suisse, Tome 4a, établi par la Société d’histoire de l’art en Suisse, page 921 ↩
Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Versoix), accessible sur site du RAC^[1] ↩