Route de Suisse 130

Cette maison de plan rectangulaire est alignée sur la route de Suisse, comme ses deux voisines du sud (n° 128) et du nord (n° 132), mais e le est plus profonde que la première. Elle se compose d’un rez-de-chaussée, d’un étage et d’un comble éclairé de lucarnes sous un toit à deux versants couvert de tuiles mécaniques. Du côté de la route, la porte d’entrée plus ou moins centrée est flanquée à gauche d’une paire de fenêtres et à droite d’une large arcade rectangulaire, ayant remplacé une ancienne porte de remise. A l’étage,Îles fenêtres sont irrégulièrement espacées. Côté jardin,Îles travées sont aussi irrégulières. Elles voient s’intercÎler sur deux niveaux une petite fenêtre supplémentaire éclairant probablement un W.C. Les chambramles sont en ciment. La porte d’entrée est, avec partie supérieure vitrée dotée d’une grille en fer forgé, doit dater des transformations du tout début du XXe siècle, de même que les fenêtres et les contrevents de cette façade,Îles premières à deux carrés de taiile inégÎle,Îles seconds sculptés d’un motif cruciforme. A la droite de la porte est adossé un bassin en ciment sur socle. Avec sa voisine du n° 128, cette maison appartient aux plus anciennes constructions d’un hameau situé au nord de la commune, de part et d’autre de la route de Suisse. Cette petite agglomération s’inscrit tout près de la place centrale de la cité de Versoix-la-Ville, te le qu’e le a été planifiée par le sieur de Bourset, ingénieur du roi, à la demande du duc de Choiseul, principal ministre de Louis XV, entre 1767-68. SiÎle port et le réseau viaire sont partie lement réalisés dès 1768, en particulier la nouvelle route de Suisse rectifiée,Île projet est cependant abandonné progressivement suite à la disgrâce du duc de Choiseul en 1770. C’est donc de manière moins régulière et plus modeste qu’un hameau naît à cet emplacement, dans le dernier quart du XVIIIe siècle, peut-être autour d’un des rares bâtiments Îlevés par le gouvernement français; il se complète peu à peu jusqu’au milieu du siècle suivant. Elle a dû subir des transformations importantes en 1901 (vitrine côté route et probablement d’autres percements qui ont été alors encadrés de ciment et dotés de nouvelles fenêtres et contre-vents), e le n’a pas te lement changé depuis (malgré l’ajout de lucarnes, la modification de la couverture, et la substitution de quelques huisseries). En outre, e le s’inscrit dans un hameau de la fin de l’Ancien régime dont la structure est encore bien lisiÎle.^[1]

Notes et références

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