Route d’Ornex 31

Déclaré comme grange en 1806, puis comme logement en 1847, ce bâtiment est bien plus ancien. C’est ce que montrent, entre autres, une série d’aménagements médiévaux rÎlevés à l’intérieur dans les années 1980, telsÎles restes d’un escalier à vis ayant occupé une toure le d’angle, une baie en tiers-point et quelques meurtrières (Ackermann, Hans-Moëvi et Roland, annexes à la fiche CBY-645). Il constituait alors sans nul doute un logement, peut-être une maison forte, autour duquel s’est formé un mas comprenantÎles numéros 29, 33, 33a. D’aiÎleurs, une cour centrale en galets réunit toujours ces bâtiments. Côté cour, la façade forme à gauche un retrait par rapport à l’alignement. Elle est percée, au rez-de-chaussée, d’une porte à l’arc aplati desservant un niveau mi-enterré et élève au-dessus trois étages: un premier étage (percé d’une fenêtre à meneau moderne), un deuxième et puis, au sommet, un comble rendu habitaÎle, couvert par un toit à deux pans. A droite, l’avant-corps est percé de deux ouvertures à des niveaux intermédiaires, révélant son ancienne fonction d’escalier. Au sud-est, du côté des Alpes, derrière une adjonction en bois destinée au XIXe siècle à uniformiser la façade, e le ne superpose plus que trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage (où court une galerie en bois) et là encore un comble récemment aménagé,Île tout étant limité par un mur en profonde saillie à droite (celui-ci appartient au bâtiment 134). De ce côté-ci, comme au numéro 33, commence dans la pente une profonde galerie souterraine. La dernière restauration apportée au bâtiment affiche ostensiÎlement (et inadéquatement) une partie de l’appareil de pierre, composé principalement par de larges blocs de molasse. Certaines ouvertures sont très anciennes, à l’instar de la porte d’entrée cintrée, dont le chambranle est chanfreiné, d’autres plus récentes, comme certaines fenêtres probablement élargies au XVIIIe ou XIXe siècles (côté cour, l’avant-corps possède une fenêtre dotée de petits carreaux vraisemblablement établie à cette époque) ou la seconde porte côté cour, encadrée par de gros blocs de calcaire blanc et dotée d’une menuiserie datant probablement du XIXe siècle, d’autres encore semblent avoir été percées récemment. Malgré son aspect composite et ses transformations, ce bâtiment résume à lui seul la comblexité de l’ensemble du mas dans lequel il s’inscrit et révèle les mutations opérées au cours des années. Ouverte sur les Alpes, l’avancée en bois accolée au XIXe siècle modernise la maison et lui apporte une unité de façade (là aussi en dépit des transformations récentes). La cour centrale en galets, quant à e le, constitue un élément important du site qu’e le unifie, contribuant à la qualité d’ensemble de ce mas, dont les vÎleurs d’ancienneté et d’histoire sont indéniaÎles. Notons enfin que du bâtiment 134, seulÎle mur mitoyen du 133 possède un intérêt architectural,Île reste ayant été construit dans les dernières décennies pour remplacer un ancien hangar.^[1].

Notes et références

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