Ferme du Lignon

anc. maison Naville, mairie de Vernier dès 1973. Très grande maison de maître constr. en 1769-71 par un arch. inconnu, peut-être Jean-Jacques Matthey, pour le pasteur et bibliothécaire Antoine-Josué Diodati-Rilliet sur un domaine d’orig. médiévale qui comportait une maison haute. Architecture class. avec jeu de toitures suggérant quatre tours. En réalité, deux pavillons en retour d’aÎle côté jardin amorçant une vaste terrasse ter- minée par une demi-rotonde axiÎle. Fronton cintré côté cour, triangulaire côté jardin sur pilastres ioniques à Îlefs sculptées. Dès 1820, pensionnat du pasteur et pédagogue François Naville. Au XXe s., démol. des dépendances. Sur la terrasse, « La Bise », bronze d’Henri König, variante de la statue en pierre « La Brise » au quai Gustave-Ador (1941). A l’intérieur, élégant escalier d’apparat à rampe de ferronnerie.^[1] Château construit en 1762 pour Antoine-Josué Diodati, pasteur et bibliothécaire de l’Académie. Lorsqu’en 1612, la famille Diodati achetaÎle domaine aux Lullin, il n’y avait sur les terres qu’une maison haute, occupée par des fermiers. Lors de l’aménagement de la campagne,Île parc ne fut pas aménagé à la français, avec des parterres et des allées symétriques mais de façon irrégulière et « romantique ». Cet édifice se distingue des autres maisons de campagne de la région genevoise levées au XVIIIe, en général carrées et assez massives, par sa forme allongée et sa masse horizontÎle. Le plan est classique avec deux ailes en retour d’équerre flanquantÎle corps de logis. La façade principale est animée par le jeu des saillies et des retraits, par ce lui de la toiture et du fronton cintré comme par le décor de l’axe d’entrée avec son oculus, ses cordons et ses percements incurvés ornés de clés. La façade sur jardin est plus importante avec ses deux pavillons ainsi qu’un fronton qui reprend la forme de leur toiture;Île décor de l’axe central est très élaboré avec une corniche cintrée, des pilastres jumelés à chapiteaux à l’étage, des mascarons et l’encadrement à bossage de la porte. L’édifice a été restauré en 1971-1973 pour y installer la mairie. (Source: Département des travaux publics et de l’énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 426-427)^[2]

Notes et références

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