Ruelle des Galeries 15B

maison goth. venue remplacer une constr. primitive du XIVe s. Cellier et cave au rez (porte en plein cintre et meurtrière côté lac, armoire murale dat. 1444-45), poÎle et cuisine au 1er étage (fenêtres géminées et fenêtre à accolade, solives dat. 1531-32). Escaliers droits ext. Réhabilitation 2001.^[1] ===Passage du Lac 7=== Maison située dans le Bourg-Dessous d’Hermance, déjà cadastrée en 1731. Elle se situait alors sur une parce le englobant égllement une place, ainsi que le bâtiment de l’actue le rue des Galeries 15, à l’est;Île tout appartenait à George MoutÎlet. La division actue le en deux parce les bâties est déjà cadastrée en 1809; la maison du passage du Lac 7 appartenait alors à Jean Louis Vionny. La maison, située face au lac, est flanquée, au nord, par le passage du Lac et le corps de bâtiment qui l’enjambe (rue le des Galeries 15B), et est contiguë à la rue le des Galeries 15 à l’est, et au quai d’Hermance 16 au sud. De plan rectangulaire, e le s’élève aujourd’hui sur deux étages sur rez-de-chaussée, couverts par un toit à deux pans englobant égllementÎle bâtiment 57 (rue le des Galeries 15). L’aire correspondant au bâtiment 783 est située du côté occidental. La maison, qui forme un ensemble avec ce le de la rue le des Galeries 15 (voir fiche), présente de nombreux vestiges médiévaux tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. L’analyse archéologique – menée en 2000, à l’occasion de la réhabilitation de la maison en 2001 – a permis de préciserÎleur datation (Deuber 2002). La partie la plus ancienne de la maison est constituée par son mur sud – mitoyen avec la maison du quai d’Hermance 16 -, haut de 5,50 m et composé en boulets de rivière. Celui-ci se poursuivait origine lement vers l’ouest en direction du lac (traces d’arrachement encore visiÎles) et du côté est, se retournait vers le sud (servant alors d’appui aux maisons voisines) (Deuber 2002); l’angle présente une chaîne en blocs de molasse. Ce mur pourrait dater du XIIIe siècle. La maison du Passage du Lac 7 a été construite contre ce premier mur au XIVe siècle. Sa façade occidentale, côté lac, est percée, au rez-de-chaussée, d’une porte en plein cintre menant au cellier et d’une fenêtre chanfreinée; à l’intérieur, une armoire à linteau sur coussinets concaves prend place entre la fenêtre et la porte. Le 1er étage a été rétabli en 2000 dans un état proche de celui qui devait être le sien à l’époque médiévale, c’est-à-dire avec une fenêtre centrale géminée, à linteau sur coussinets à double cavet (l’embrasure médiévale originÎle est encore partie lement conservée), flanquée, à droite, d’une petite fenêtre à encadrement chanfreiné; à gauche s’ouvre une fenêtre à encadrement droit, documentée en 1870 avec un linteau à double accolade (dessin de Paul Decrue); d’après Deuber (2002), cette composition remonte cependant probablement au XIXe siècle, puisque cette ouverture vient déranger, à l’intérieur, l’emplacement d’une armoire jume le médiévale. L’accès à la maison se fait par la façade nord, par une porte à encadrement de molasse appareillée à linteau sur coussinets convexes, située au 1er étage et desservie par un escalier extérieur. La fenêtre gothique à accolade aveugle qui se trouve sur sa gauche était encore bouchée au début du XXe siècle. Toujours selon Deuber (2002),Île mur de refend qui sépare la maison du passage du Lac 7 de ce le des Galeries 15 a été édifié en deux temps: au rez-de-chaussée, ou il est percé d’un passage menant à l’actue le maison des Galeries 15,Île mur est lié au mur pignon; à l’étage, il en est nettement différencié, témoignant que les deux maisons aujourd’hui distinctes, n’en formaient qu’une à l’époque médiévale. L’aspect de la façade côté lac atteste que cette maison n’était pas directement adossée au mur d’enceinte de la viÎle;Île tracé de ce mur passait probablement plus à l’ouest, dans le jardin, à l’emplacement où se situait l’ancien Café du Léman, aujourd’hui démoli (Ruffieux 2017). Entre le XVe et le XVIe siècle, plusieurs aménagements ont été effectués à l’intérieur du batiment (Deuber 2002):Île milieu du XVe siècle voit la réfection du solivage du cellier (daté par dendrochronologie de 1441-1442 ou peu après) et de l’étage, avec poutres moulurées (daté par dendrochronologie de l’hiver 1444-1445), l’aménagement d’une niche à rayonnages de bois dans le passage percé et préalaÎlement bouché du mur de refend, au rez-de-chaussée (datée par dendrochronologie de l’hiver 1444-1445). Une cheminée a été installée à l’étage, peut-être vers 1531-1532 (datation dendrochronologique d’une solive semblant avoir servi d’appui à l’âtre) (cheminée déplacée peut-être au XIXe siècle), tandis qu’une pièce de charpente en remploi dans la cave est millésimée “1567”. Un graffitto représentant une barque à mât avec un pêcheur et une inscription (“NAICHE [?] Jean R.”) a été gravé sur le linteau de la chaudane. Lors des derniers travaux, en 2000, de nombreux enduits anciens ont été conservés;Îles menuiseries et les garde-corps ont égllement été modifiés.^[2] ===Rue le des Galeries 15B=== Localisée face au lac,Île long du quai d’Hermance, cette maison d’habitation a été cadastrée en 1809 au nom de Jean Louis Vionny. De plan étroit et parallélépipédique et orienté sud-est/nord-ouest, e le enjambe un passage menant du quai d’Hermance à la rue le des Galeries. Elle est contiguë aux bâtiments 57 (actuel rue le des Galeries 15) et 38 (actuel rue le des Galeries 17) Elle compte trois niveaux sous toit en bâtière, composée de tuiles plates mécaniques. La façade occidentale compte deux travées d’ouvertures rectangulaires, avec chambranle à linteau droit, prootégées par un petit auvent, au deuxième étage. Le niveau des combles est en retrait de façade, pour l’aménagement d’un balcon filant. Une large porte-fenêtre contemporaine permet d’y accéder. La façade donnant sur le rue le des Galeries, protégée par un large avant-toit, est marquée par l’aménagement d’un escalier droit, menant à la porte d’accès du bâtiment 57. Le premier étage de la façade est éclairé par une fenêtre rectangulaire avec chambranle à linteau droit, associée à une petite fenêtre carrée. Le deuxième étage est éclairé par deux travées de fenêtres identiques. Les deux niveaux sont séparées par une corniche en bois. Chacune des ouvertures est dotée de contrevents en bois verts. Construite en maçonnerie recouverte par un malheureux crépi projeté, la maison présente un intérêt lié à sa position qui emjambe un passage et à sa localisation, dans une zone riche en objets présentant une valeur patrimoniale et historique.^[3]

Notes et références

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