Ecole des Racettes

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Bâtiment Ecole des Racettes

Chemin de la Pralée 14, 1213 Onex

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rue: Chemin de la Pralée
secteur : 663100040-Gros-Chêne
type : Equipement collectif
construction : 0
étages[1] : 0, pour 10.28 mètres.
Carte

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Immeuble construit en 1972 par François Maurice et Louis Parmelin. Une des nombreuses écoles construites dans les cités en développement des années 70. Première partie d'un programme jamais terminé. 12 classes réalisées et salles de gym (deuxième étape pas réalisée). [2].


Construite en 1972 par les architectes François Maurice et Louis Parmelin, l’école des Racettes s’inscrit dans le prolongement du plan directeur de la Cité nouvelle d'Onex (1959-60), développé par Honegger Frères. Ce dernier prévoyait de longues barres de neuf étages, disposées autour d’espaces verts selon une trame orthogonale orientée nord-sud. Comme le relève Christian Bischoff dans l'ouvrage, XXe - un siècle d'architecture à Genève ( Voir Catherine Courtiau), "dix ans plus tard, cet urbanisme étant perçu comme rigide, le bureau Honegger, Schmitt & Cie s’associe à l’architecte François Maurice pour étudier le plan du rectangle compris entre l’avenue du Gros-Chêne, la rue des Bossons, le chemin de la Caroline et l’avenue du Bois-de-la-Chapelle. Les principes selon lesquels ils élaborent le plan d’urbanisme du secteur sont : des espaces extérieurs variés ; la concentration des densités sur le pourtour du périmètre en vue de dégager le centre pour le mettre au service de la communauté ; le maintien du trafic automobile à la périphérie du site ; enfin l’obtention de la densité légale de 1,2 en faisant voisiner des groupes d’immeubles de petit gabarit et des tours". Reprenant l’idée de l’agrégation de cellules disposées autour d’un espace central – dérivée du modèle des « clusters » développé par les Smithson et le Team X –, le plan de l’école devait à l’origine contenir quatre blocs de classes édifiées en forme de croix irrégulières, couplés à des équipements sportifs répartis autour d’une cour centrale. Seule la première étape est réalisée – les blocs A (sud), B (nord) et la salle de gymnastique –, en raison des prévisions scolaires revues à la baisse. Chaque bloc, conçu sur un module de 4,60 mètres, compte deux étages de trois classes placées autour d’un vaste hall-vestiaires, la quatrième branche de la croix, moins large, étant réservée aux blocs sanitaires et à la cage d’escalier. Le rez-de-chaussée est occupé par les espaces communs, les salles spéciales et les préaux couverts qui lient les différents bâtiments entre eux. Cette composition permet une multitude d’assemblages et de regroupements, basée sur un module unique. Les façades des salles de classe alternent les pans vitrés, composés d’huisseries en aluminium à vantaux coulissants, avec, à l’origine, des remplissages en brique de parement qui se prolongent à l’intérieur, jusqu’aux espaces de dégagement. L’ensemble est encadré par la trame de l’ossature en métal apparent, peint en vert sapin, formée de piliers et poutres en profilés supportant des nappes de tôle ondulée combinées avec une dalle de béton. Le contreventement de ces ailes composées de métal et de briques est assuré par les cages d’escaliers et les blocs sanitaires constitués d’éléments en béton armé laissé apparent. Dans les espaces de distribution et les classes, les radiateurs sont disposés devant les allèges complètement vitrées – excepté au rez-de-chaussée, où les allèges sont pleines – offrant une mise en scène intéressante des installations de confort à travers lesquelles la lumière s’infiltre. Chaque bloc dispose de deux entrées, surmontées d’un grand portique soutenu par des éléments métalliques au plafond recouvert de lames de bois. Reliant les deux blocs de classes, ces portiques font également office de préaux couverts. Un vitrail de Jacques Wasem prend place à l’extrémité du hall d’entrée du bloc B. Le pan de mur est composé d’une série de petits éléments géométriques dessinant un large cercle multicolore. La salle de gymnastique, semi-enterrée, s’insère au sud-ouest de l’école et délimite la cour. Coiffée d’un large bandeau métallique faisant écho aux éléments structurels de l’école, elle comprend une façade nord entièrement vitrée dans sa partie supérieure et est composée d’un long mur en béton brut au niveau inférieur. A l’est, la façade s’avère entièrement vitrée tandis que les deux pans restants sont semi-enterrés.

Bien que la matérialité d’origine des blocs de classe, alliant subtilement le métal, le verre et la brique, ait quelque peu perdu de son intensité à la suite de la pose d’un crépi isolant, recouvrant dorénavant l’ensemble des pans de briques (transformation non documentée), l’intérêt de cette école modulaire aux proportions maîtrisées est toujours évident. Les espaces intérieurs qui affichent encore la brique d’origine ne font que témoigner de la qualité et de l’assemblage des matériaux d’origine.[3]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Cité dans "L'architecture à Genève 1919-1975", volume 2, édité par Infolio, page 652
  3. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC