Eglise et Temple d'Onex

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Bâtiment Eglise et Temple d'Onex

Route de Chancy 122, 1213 Onex

Google maps
rue: Route de Chancy
secteur : 663100040-Gros-Chêne
type : Equipement collectif
construction : 1961-1970
étages[1] : 3, pour 13.47 mètres.
Carte

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Bâtiment Eglise et Temple d'Onex

Route de Chancy 124, 1213 Onex

Google maps
rue: Route de Chancy
secteur : 663100010-Cressy - Marais
type : Equipement collectif
construction : 2001-2005
étages[2] : 2, pour 10.88 mètres.
Carte

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Immeuble construit en 1964 par Virginio Malnati et Jacques Malnati et Bureau Torcapel. Eglise et temple se font face à Onex. L'Eglise est construite par Virginio et Jacques Malnati. Le bureau Torcapel s'occupe du Temple, le tout en 1964-1965.

[3]

Eglise, Route de Chancy 122

Ce complexe catholique, réalisé entre 1964 et 1965 par l’architecte Virginio Malnati, s’articule à l’angle d’un important carrefour et s’inscrit dans le prolongement de la longue barre d’Onex-Parc des architectes Maurice Cailler et Francis Gaillard, achevée quelques années auparavant. Il entoure de ce fait la partie sud-ouest du parc qui borde le bâtiment et offre un nouveau lieu de culte à la Cité-Nouvelle d’Onex. L’ancienne église paroissiale Saint-Martin, située dans le village d’Onex (place Duchêne 16) et datant du début du XVIIIe siècle, sera en effet désaffectée en 1967 et reconvertie en salle du Conseil municipal dès 1975.

La paroisse s’organise autour d’un atrium bordé d’un péristyle, au centre duquel s’élève un haut campanile. A l’est, les locaux paroissiaux sont contenus dans un petit bâtiment de deux niveaux formant une légère brisure. Lui faisant face, côté ouest, l’église de plan circulaire se déploie dans une géométrie tout en rondeur. Ces deux éléments sont reliés par un portique permettant d’accéder à l’enceinte de la paroisse côté rue des Bossons. Un panneau en béton vient se greffer au portique, conférant une certaine intimité à l’atrium, et sur lequel s’inscrit un relief en fer forgé représentant l’épisode où saint Martin s’apprête à trancher son manteau pour en donner la moitié à une personne dans le besoin.

La façade des locaux paroissiaux est complètement vitrée sur l’atrium, pourvue de larges menuiseries en bois soulignées par la structure apparente du bâtiment en béton armé. Au premier niveau, de larges allèges en panneaux de ciment peint s’intègrent au-dessous des menuiseries en léger retrait. La façade est, donnant sur le jardin d’Onex-Parc, est beaucoup plus hermétique. Le rez-de-chaussée est en effet complètement borgne, hormis une série de fenêtres en bandeaux disposée en imposte. L’angle du bâtiment est mis en exergue par la présence de deux éléments de béton épousant le plan coupé de la façade. Le premier étage reprend l’alignement de fenêtres présentes du côté de l’atrium, sans panneaux d’allège et sans meneaux structurels en saillie : on trouve un simple pan de mur crépi et opaque. L’imposant campanile est composé de deux fragments de colonne évidée, matérialisés par des segments en béton qui s’élèvent largement au-dessus de la paroisse. Le plus haut fragment est orné d’une croix, tandis que les trois cloches actuelles – montées au clocher en juin 1999 – sont fixées entre les deux éléments fragmentés de la colonne.

Les façades de l’église à proprement parler sont constituées de petits éléments en béton lavé, gravés d’une demi-lune. Assemblés sur la façade circulaire, ils donnent un calepinage très géométrique à l’ensemble. Ces éléments sont entrecoupés de piliers engagés et surmontés de fines ouvertures vitrées sur lesquelles s’ajoute le large bandeau de toiture. Des vitraux de Jacques Wasem sont disposés dans la partie inférieure de la façade, formant une ligne de verres colorés courant sur 87 mètres (vitrail le plus long de Suisse). L’entrée s’effectue sous le péristyle, en retrait de ce qui était le baptistère – transformé en crypte en 1997. A l’intérieur, l’espace liturgique circulaire s’élève sous une voûte au plafond nervuré impressionnant. Cette charpente en bois, d’une portée de 27,20 mètres, est composée de solives en lamellé collé portant dans trois directions et formant un angle à 60 degrés entre elles. Elle repose sur un sommier en béton armé. Les éléments structurels latéraux, également en béton brut, sont baignés d’une lumière tamisée pénétrant à travers les magnifiques vitraux affichant des aplats de couleurs vives aux formes très variées. Les fins piliers engagés de la façade scandent le déambulatoire, plus bas, éclairé par une série de coupoles. L’autel, également en béton, est orienté à l’ouest et placé sur un podium. L’orfèvrerie liturgique d’origine a été réalisée par Dolores Blasco et une tapisserie d’Alice Basset semble avoir été présente dans ce lieu de culte – non localisée lors de la visite du bâtiment.

Cet ensemble de grande qualité a été très bien entretenu et ne présente pas d’altération majeure. La recherche d’un plan masse peu habituel, l’intelligence de l’articulation des différents éléments et la matérialité brute affichée en font un objet tout à fait remarquable. Le soin apporté aux vitraux et le caractère intimiste de l'espace liturgique renforcent encore la valeur de ce groupe cultuel, dont la proximité avec le temple voisin, également d’un intérêt prononcé, structure de façon singulière l’entrée sud de la Cité-Nouvelle d’Onex. Les campaniles des deux édifices marquent sensiblement le territoire et offrent une plasticité architecturale exemplaire au carrefour."[4]

Route de Chancy 124, Temple d'Onex

Ultime œuvre de l’architecte John Torcapel, qui décèdera l’année de son achèvement, en 1965, à l’âge de 85 ans, le temple d’Onex s’élève au carrefour formé par la route de Chancy et le chemin François-Chavaz. Avec la paroisse Saint-Martin située en face (route de Chancy 122), ce bâtiment dote la Cité-Nouvelle d’Onex de nouveaux édifices cultuels.

De plan trapézoïdal, orienté nord-sud, le temple s’inspire d’exemples paléochrétiens. Précédée d’un parvis et accompagnée d’un haut campanile à l’est, la façade sud s’organise autour d’une vaste travée centrale borgne, pourvue d’un large porche abritant la dizaine de marches menant à l’entrée. Suivant la tradition réformée, on ne retrouve aucune ornementation du « fronton », où seule une croix en métal fin se déploie. Une travée latérale vient s’ajouter de part et d’autre de cet élément central, disposée en retrait et percée d’une série de minces ouvertures verticales dans lesquelles s’insèrent des vitraux. Les façades est et sud sont identiques. S’étendant sur plus de 20 mètres de long, elles sont généreusement ajourées par de fines travées (1,50 m) rythmées par des piliers engagés, entre lesquels prennent place des vitraux. Ces derniers sont soulignés par une grille en béton formant de longs claustras. Un escalier – probablement ajouté ultérieurement – est accolé à l’extrémité des deux façades, permettant d’accéder directement au chœur du temple. Au nord, la façade est entièrement borgne. Réalisé sur une structure en béton armé enduite d’un crépi blanc, l’ensemble est coiffé d’un toit largement débordant, dont la légère pente (10 %) est subtilement perceptible. Le campanile, de forme hexagonale, s’élève élégamment à 28 mètres et il est composé de sept segments en béton. Ajourés sur leurs côtés est et ouest, les premiers niveaux sont composés de trois meneaux, tandis que les deux segments supérieurs affichent une grille de béton. A l’ouest, la cheminée rattachée à la chaufferie du temple, située en sous-sol, émerge à proximité de la façade, dissimulée entre deux arbres.

A l’intérieur, la nef unique est caractérisée par la structure en béton armé de sa charpente. La panne faîtière et les chevrons sont en effet apparents, ces derniers se prolongeant pour former les piliers en façade. L’autel en bois est disposé sur un petit podium, à l’extrémité nord de la nef. Au sud, une galerie surplombe l’entrée, comprenant l’orgue et une centaine de places assises. L’ensemble est baigné de lumière colorée provenant des vitraux réalisés par l’atelier Chiara (Lausanne), d'après les cartons de l'architecte du temple. A l’est, la colombe de la paix irradie les panneaux vitrés dans des tons bleutés, alors qu’un soleil rougeoyant orne la façade occidentale, également composée de nuances de bleu.


La réalisation de ce temple, d’une grande simplicité, a su allier des références formellement anciennes à un langage architectural moderne, mettant clairement en valeur les vitraux qui ornent les façades. Ces derniers, faisant recourt à des formes élémentaires et puissantes, aisément lisibles, confèrent une qualité indéniable au lieu. Sa proximité avec la paroisse Saint-Martin, située de l’autre côté de la rue et également d’un grand intérêt, structure de façon singulière l’entrée sud de la Cité-Nouvelle d’Onex. Leur imposant campanile marque sensiblement le territoire et offre une plasticité architecturale remarquable au carrefour.[5]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Données fournies en opendata par le site SITG
  3. L'édifice est cité dans XXe, un siècle d'architectures à Genève, éditions Infolio, page 73.
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  5. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.