Foyer des Ormeaux

De geneva wiki
Aller à : navigation, rechercher
Bâtiment Foyer des Ormeaux

Route du Grand-Lancy 159, 1213 Onex

Google maps
rue: Route du Grand-Lancy
secteur : 663100060-Belle-Cour
type : Habitation
construction : 1961-1970
étages[1] : 2, pour 10.23 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Bâtiment Foyer des Ormeaux

Route du Grand-Lancy 161, 1213 Onex

Google maps
rue: Route du Grand-Lancy
secteur : 663100060-Belle-Cour
type : Habitation
construction : 0
étages[2] : 0, pour 8.34 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Bâtiment Foyer des Ormeaux

Route du Grand-Lancy 163, 1213 Onex

Google maps
rue: Route du Grand-Lancy
secteur : 663100060-Belle-Cour
type : Activité
construction : 1961-1970
étages[3] : 2, pour 13.12 mètres.
Carte

Chargement de la carte…

Maison de Maître (1825)

Maison de maître réalisée par l’architecte William Bettinger pour Laure Brolliet Dupont en 1906. En 1961, cinq pavillons ont été construits à l’est de la propriété ; l’un d’eux jouxte la maison.

En 1825, une maison de maître et une dépendance (route du Grand-Lancy 157) sont édifiées et forment la propriété de Belle-Cour. Le domaine s’étend alors jusqu’au chemin du Pont-du-Centenaire. En bordure de ce chemin, deux nouvelles dépendances sont bâties au début des années 1840 (route du Grand-Lancy 167 et chemin du Pont-du-Centenaire 1). La maison construite par Laure Brolliet en 1906 se situe entre le mas principal et les dépendances, à l’ouest du chemin de Belle-Cour. Implantée en retrait de la route du Grand-Lancy, un talus la préserve de cet axe passant. Sa façade sud s’ouvre sur un terrain descendant en pente douce jusqu’à l’Aire.

La demeure, de plan carré, est animée par deux ailes saillantes à l’est et à l’ouest, tandis que, au sud, la travée centrale s’inscrit en retrait de la façade ; une saillie lui répond au nord. Elle se compose d’un sous-sol, d’un étage sur rez-de-chaussée et de combles dans les pignons. Les ailes abritent qu’un niveau de plain-pied. Le corps principal comprend trois travées au nord et au sud ; une seule travée à l’est et à l’ouest. Les annexes sont coiffées d’un toit à quatre pans et le corps principal d’un toit à demi-croupes se prolongeant d’un avant-toit abritant deux berceaux à la bernoise au niveau des pignons. Au nord comme au sud, une fenêtre marque la travée centrale. Au nord, deux baies en plein cintre flanquent une large porte en anse de panier. Dans son axe se dresse une imposante cage d’escalier surmonté d’un oculus s’inscrivant dans un berceau découpé dans l’avant-toit. Au sud, deux colonnes marquent le pourtour d’une véranda formant saillie. Un entablement soutient un toit-terrasse épousant la courbe concave de la façade. La vaste porte-fenêtre de l’étage est surmontée par un oculus se nichant dans un berceau situé dans l’avant-toit. Sur les façades pignon, les baies se superposent : large porte-fenêtre en anse de panier, fenêtre, large fenêtre dans le pignon. Le soubassement de la villa, en appareil rustique, est ponctué de soupiraux. Les façades crépies sont peintes en jaune tandis que les encadrements des baies et les colonnes de la façade sud sont en pierre blanche. Une tonalité que l’on retrouve sur les parties en bois peint : pignon lambrissé, berceau à la bernoise et leur garde-corps, avant-toit lambrissé et contrevents. Certains éléments de ferronnerie sont à relever : grilles de la porte d’entrée, décrottoir, structure métallique du vitrail éclairant la cage d’escalier.

Cette maison de maître comprend de nombreuses références Heimatsil : articulation complexe de la toiture, citations régionalistes à l’instar des berceaux à la bernoise, diversité de la composition de l’axe nord-sud. Cette composition pittoresque est cependant sous-tendue par un certain classicisme (colonnes, symétrie des travées). Malgré la réaffectation de la propriété, qui a eu pour conséquence l’implantation de pavillons à usage scolaire dans les années 1960, le volume du bâtiment a été maintenu et son aspect extérieur laisse augurer d’une bonne préservation des espaces intérieurs, dont la lecture est très clairement perceptible en façade.[4]

Bâtiment 823 (1964)

Créée en 1958, la Fondation Officielle de la Jeunesse – héritière de la Fondation Officielle de l’Enfance – a pour mission de proposer des actions préventives et d’assurer l’accueil, le soutien et l’accompagnement d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes qui en ont besoin. Rattaché à cette institution de droit public, le Foyer des Ormeaux, construit entre 1961 et 1964 par Arthur Bugna, est réalisé avec le soutien des autorités cantonales et fédérales.

Sur un vaste terrain en légère pente, situé à l’ouest du chemin de Belle-Cour, entre la route du Grand-Lancy et l’Aire, les cinq pavillons qui constituent le foyer s’inscrivent dans la proximité de la propriété réalisée par l’architecte Bettinger pour Laure Brolliet Dupont en 1906 (route du Grand-Lancy 163). Le premier, originellement nommé pavillon de service (bâtiment 823), est disposé dans le prolongement de la villa du XIXe siècle. En suivant la pente du terrain, viennent ensuite le pavillon d’accueil (bâtiment 824), le pavillon d’observation (bâtiment 825) et les deux pavillons de semi-liberté (bâtiments 826 et 827). Les cinq pavillons sont reliés par des cheminements qui se déploient dans le grand parc arboré qui les entoure. L’architecte recourt à un plan masse suivant le modèle des écoles pavillonnaires largement répandu dans les années 1940 et 1950 : des pavillons de plain-pied, ou de niveaux n’excédant pas un étage, sont répartis dans un environnement naturel, conférant une tranquillité et une autonomie aux différents éléments, tout en les maintenant dans une proximité architecturale et spatiale qui laisse la possibilité d’échanges aisés. Les pavillons sont ici adaptés à la demande socio-pédagogique qu’appelle un foyer devant accueillir des enfants ou jeunes en détresse. Le site regroupe aujourd’hui un externat socio-professionnel, un Point rencontre, une unité d’observation et d’orientation éducative, un internat de la petite enfance, un foyer pour personnes victimes et auteurs de violences domestiques et un foyer pour adolescents. Ces entités sont réparties dans les cinq pavillons d’origine. La capacité d’accueil de ce pôle Onex est de 54 places.[5]

Bâtiment 824 (1961)

Construit par Arthur Bugna en 1961.Tranformé en pavillon pour la petite enfance en 2005, par Aeby et erneger[6]

Bâtiment 825 (1961)

Pavillon d'observation du foyer des Ormeaux, construit par Arthur Bugna en 1961.[7]

Bâtiment 826 (1961)

Construit par Arthur Bugna en 1961.[8]

Bâtiment 827 (1961)

Les façades sud (bâtiment 826) et ouest (bâtiment 827) présentent une première section de dix travées, délimitées par de larges piliers en béton au rez-de-chaussée, où s’insèrent de grandes baies vitrées fixes et des fenêtres à la française soulignées par une allège filante en Durisol. Les premiers étages suivent la même ordonnance, en s’affinant néanmoins. Les piliers en béton sont ici remplacés par des meneaux en bois apparent sur toute la hauteur du niveau, et les allèges ainsi que les « linteaux » sont bardés d’un lambris peint en blanc. La seconde section de ces façades forme un décrochement, matérialisé par un large mur en brique, à l’origine apparente. Aux premiers étages, un long balcon s’insère dans le décrochement créé, composé de parapets vitrés aux montants métalliques. Les rez-de-chaussée comprennent ici de grandes baies vitrées. Les façades nord (bâtiment 826) et est (bâtiment 827) suivent la même ordonnance matérielle. Aux rez-de-chaussée, on trouve l’entrée des pavillons, surmontée d’un large auvent en béton. De part et d’autre s’insère une suite de fenêtres, délimitées par des piliers en béton et une allège courante en Durisol. Aux premiers étages, la partition des façades est identique à celles présentes au sud (bâtiment 826) et à l’ouest (bâtiment 827), scandée par les meneaux en bois et les allèges ainsi que les « linteaux » bardés d’un lambris peint en blanc. Les travées alternent ici fenêtres aux menuiseries de bois et pans lambrissés. En retrait, une seconde section de façade vient se greffer, renfermant l’extrémité du couloir de distribution des chambres aux rez-de-chaussée et une salle de bains aux premiers étages. Trois fenêtres en imposte sont insérées par niveau, entre les pans de mur plein en Durisol.

Bien que ces pavillons semblent dans un état proche de l’origine, tout du moins au niveau des façades extérieures, le choix de peindre l’ensemble des éléments en blanc ne permet plus la lecture de la fine composition matérielle qui les caractérise. En effet, comme le révèle aisément le bâtiment de service (bâtiment 823), qui a conservé sa polychromie matérielle, l’uniformisation par la couleur de chaque élément annihile considérablement le rapport et le contraste particulièrement bien maîtrisés des divers matériaux assemblés. Néanmoins, la qualité d’ensemble qu’entretiennent les divers pavillons réalisés sur le même principe, en incluant certaines variations, reste indéniable.[9]
  1. Données fournies en opendata par le site SITG
  2. Données fournies en opendata par le site SITG
  3. Données fournies en opendata par le site SITG
  4. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  5. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  6. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  7. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  8. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC
  9. Référencé dans le recensement architectural du canton (commune de Onex), accessible sur site du RAC

Partie d'une maison qui recouvre le reste.